Comme évoqué dans l’article précédent (Transformation Digitale, 1/6 – La création de valeur) la transformation digitale doit servir la stratégie d’entreprise et contribuer à la création de valeur. Nous donnerons donc la priorité aux projets pouvant améliorer directement l’EBITDA, de façon assez rapide et mesurable.
Les projets retenus devront entraîner soit des gains de productivité, soit un accroissement des ventes. Il n’est pas interdit de faire les 2 en même temps.
Les premiers projets portent souvent sur une recherche de productivité par la mise en place de progiciels ou services.
Progiciel de gestion d’entreprise (ERP), de gestion de la relation clients (CRM), de gestion du contenu et des documents (ECM, GED), de gestion des processus (BPM), gestion des services (ITSM), gestion des collaborateurs (SIRH) … Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Attention toutefois à bien qualifier le besoin et à staffer correctement vos équipes car de l’ordre de 1 projet sur 3 échoue. Quand cela est possible, c’est-à-dire hors contrainte réglementaire ou technique imposant un déploiement total à une date donnée, il sera intéressant de valider les gains de productivité induits par le progiciel sur un périmètre réduit avant de généraliser son utilisation à tous les services de l’entreprise.
Autre levier de la productivité, les outils collaboratifs.
Slack, Trello, Teams, … permettent la création de groupes d’employés qui échangent par messagerie instantanée plutôt que par email, gèrent du contenu et disposent d’espace de stockage. L’objectif est ici de décloisonner l’entreprise, de stimuler les synergies, de faciliter le travail en réseau et les projets matriciels. Petite mise en garde, les habitudes ont la vie dure et le décloisonnement a peu de chance de se générer spontanément par la seule mise en place d’outils. Pour réussir à décloisonner, il faut une volonté forte de l’entreprise et des projets emblématiques. Nous reviendrons sur ce thème dans un prochain article. En revanche, ces outils sont relativement bon marché et full web, donc faciles à déployer. Ils peuvent être testés rapidement sur un périmètre réduit et ressemblent beaucoup aux outils que nous utilisons dans notre quotidien. Leur prise en main s’avère intuitive et rapide. Enfin, ils accompagnent parfaitement le télétravail.
La modernisation de l’infrastructure peut également être source de productivité par la migration sur le cloud et la mise en place de web services et API.
L’offre Cloud a beaucoup évolué ces dernières années et représente un gisement important de gains de productivité, sinon directe du moins indirecte. Le Cloud offre en effet un niveau de sécurité difficilement atteignable avec des serveurs administrés en interne. En tenant compte du coût de la sécurité et du maintien des compétences des équipes internes, l’étude d’opportunité de la migration sur le Cloud fait souvent apparaître une économie significative.
De plus, la migration sur le Cloud permet de libérer des ressources de la DSI pour accompagner les autres projets de transformation digitale et notamment les projets d’innovation.
Enfin, le Cloud facilite voire conditionne le travail des collaborateurs nomades et la mise en place du télétravail, autre source de productivité. Toutes les activités ne se prêtent pas au télétravail et tous les collaborateurs ne le souhaitent pas. Mais lorsque le télétravail est possible et souhaité, il est source de gain de temps (sur le transport), de gain de disponibilité, de bien-être au travail et de fidélisation des collaborateurs. Autant de gains de productivité certes moins mesurables mais bien réels.
Selon les contextes, la téléphonie IP pourra être un sujet de transformation digitale. Mais uniquement si cette nouvelle technologie apporte une réelle valeur ajoutée aux utilisateurs. Par exemple en couplant la téléphonie avec le logiciel de CRM. Si la migration de la téléphonie sur IP se fait à périmètre de fonctions inchangé, inutile de vouloir en faire un projet emblématique de la transformation digitale de votre entreprise.
Autre source « technique » de gain de productivité, l’ouverture du SI sur l’extérieur.
La mise à disposition et la consommation de web services et API sont un moyen majeur de modernisation du SI (remplacement d’un Core système vieillissant par exemple). L’idéal est alors de progresser par étape, en sortant du SI cœur les processus les uns après les autres et en constituant progressivement une plateforme de services. Les nouveaux progiciels intégreront cette plateforme d’autant mieux qu’ils sont commercialisés en SaaS (Software as a Service). Il devient alors beaucoup plus facile de paramétrer un nouveau contrat, de proposer un nouveau service ou une nouvelle gamme de produit, de fusionner des bases clients, d’intégrer le SI d’une nouvelle filiale. Le SI gagne en agilité et contribue à réduire le Time to Market. Il devient alors un partenaire et un facilitateur des projets d’innovation.
Tous les sujets évoqués ci-dessus ont déjà donné lieu à des milliers de projets. Pour autant, beaucoup de ces projets échouent. Pourquoi ?
Parce que l’enjeu de ces projets n’est pas le volet technique mais l’accompagnement au changement. Les experts techniques, vous les avez déjà. Si nécessaire, vous compléterez l’expertise technique avec un prestataire. L’expertise critique, c’est la Direction de Projet, dans sa capacité à mobiliser, à fédérer les acteurs et à adapter la cadence du projet à vos capacités. C’est le cœur du métier d’XPR Transition.
Grégory ZULIANI
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